samedi 24 avril 2010

Femmes et aînés en demandent - Oui aux services !


Le Québec a un menu «public» bien fourni. Les transports en commun, l'éducation, les services de santé, les services sociaux et les différents programmes d'aide servent à tous. Particulièrement aux femmes et aux aînés, vous diront certains. C'est le cas de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et de la Fédération de l'âge d'or du Québec (FADOQ), qui croient que la justice sociale et le bien-être de la société passent par les services publics.

Pour les aînés, les services de santé, le Régime des rentes et les transports en commun sont les services les plus importants, selon la FADOQ. Pour les femmes, ce sont tous les services qui leur permettent de s'épanouir sur le plan professionnel. Dans les deux cas, le mot «essentiel» est utilisé.

La présidente de la Fédération des femmes du Québec, Alexa Conradi, croit que, sans les services publics, les femmes sont reléguées au second plan au niveau professionnel, ce qui nuit à leur condition. «Elles ont traditionnellement pris soin des malades, des aînés et des enfants. Mais la commission Bird, il y a quarante ans, a mené à la conclusion que l'État doit aider les femmes et assumer une part de ces responsabilités pour atteindre une forme d'égalité.» Cette Commission royale d'enquête sur la situation de la femme au Canada, présidée par une femme, avait visité 14 villes canadiennes pour entendre les femmes en 1967. «Les femmes avaient trop de pression sur les épaules et les services publics apparus après la commission leur en ont enlevée.»

Le directeur général de la FADOQ, Danis Prud'homme, estime quant à lui que les services publics «offrent une qualité de vie» aux aînés québécois, qui ont recours au Régime des rentes du Québec dans une proportion de 60 %. «Les services publics amènent un genre d'équité devant les services essentiels. Nos membres sont loin d'être millionnaires, alors il faut les soutenir», affirme M. Prud'homme. Les personnes âgées de 65 ans ou plus ont en effet un revenu moyen de 22 900 $, d'après les données publiées en 2007 par l'Institut de la statistique du Québec.

L'apport des services publics pour les femmes, c'est aussi tout un lot de bons emplois, soutient Mme Conradi. «Les femmes sont très présentes dans ces services. Ça leur permet d'avoir de bons emplois, alors qu'elles ont en général une situation économique plus précaire, lorsque comparée à celle des hommes.» Les femmes représentent en effet 56 % de la fonction publique québécoise et occupent 35 % des postes de cadre.

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